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350 “ THÉORIE DES PHÉNOMÈNES

l’aimant est toujours fermé, et que dès qu’il s’agit d’un circuit fer-mé non-seulement les trois forces parallèles à trois axes qui résultent de l’action qu’un tel circuit exerce sur un aimant, mais encore les trois moments de rotation autour de ces trois axes, sont les mêmes dans les deux manières de concevoir les choses ainsi que le mouvement de l’aimant, qui ne peut dépendre que de ces six quantités.

La même identité se retrouvera, par conséquent, dans toutes les expériences du même genre, et ce n’est, ni par ces expériences, ni par la mesure des forces qui se développent entre les fils conducteurs et les aimants, qu’une telle question peut être décidée elle doit l’être :

Par la nécessité du principe, que l’action mutuelle des diverses parties d’un système de forme invariable ne peut, dans aucun cas, imprimer à ce système un mouvement quelconque principe qui n’est qu’une conséquence de l’idée même que nous avons des forces et de l’inertie de la matière. 2° Par, cette circonstance, que l’hypothèse du couple primitif n’a été imaginée, par ceux qui l’ont proposée, que parce qu’ils ont cru que les phénomènes, dont ils sont partis ne pouvaient être expliqués autrement, faute d’avoir tenu compte de l’action qu’exerce sur l’aimant la totalité du circuit voltaïque ; parce qu’ils n’ont pas fait attention que ce circuit est toujours fermé, et qu’ils n’ont pas déduit, comme je l’ai fait, de la loi proposée par M. Biot, cette conséquence rigoureuse que, pour un circuit fermé, les forces et les moments sont identiquement les mêmes, soit qu’on suppose que les directions des forces exercées sur l’aimant -passent par les molécules magnétiques ou par’les milieux des éléments des fils conducteurs.

3o Sur ce, quand on admet que les phénomènes dont nous