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quent dans les deux cas, aux mouvements de rotation de que pour en faire un peu varier la vitesse, qui sans cela serait constante.

Pour pouvoir facilement unir et séparer alternativement l’aimant et le conducteur mobile, sans interrompre les expériences, il convient de fixer au crochet par lequel l’aimant est suspendu au fil un morceau de fil de cuivre terminé en par une fourchette dont les deux branches embrassent le conducteur mobile , qui se trouve serré entre elles, quand on plie convenablement la tige en la pliant en sens contraire, on lui donne la position où elle est représentée dans la figure, et le conducteur redevient libre.

J’ai expliqué en détail cette expérience, parce qu’elle semble, plus qu’aucune autre, appuyer l’hypothèse du couple primitif, quand on ne l’analyse pas comme je viens de le faire. En effet, on admet comme moi, dans cette hypothèse, que les forces exercées par l’aimant sur les éléments du conducteur mobile , passent par ces éléments, et qu’en les supposant tous dans le plan vertical mené par la droite les forces sont normales à ce plan, elles tendent donc à faire tourner toujours dans le même sens autour de ces forces sont, d’après la loi proposée M. Biot, précisément les mêmes, en grandeur, en direction et relativement à leurs points d’application, que les forces données par ma formule ; elles produisent donc le même moment de rotation en vertu duquel s’exécute le mouvement du conducteur lorsqu’il est libre. Mais, suivant les physiciens qui admettent l’hypothèse dont il est ici question, les forces dues à la réaction des éléments du con-