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ment de l’action qu’il exerce sur l’aimant, réuni à celui de donne le moment du circuit fermé qui est nul ; d’où il suit que le moment de est égal et opposé à

Mais si l’on vient à lier l’aimant au conducteur mobile il en résulte un système de forme invariable, dans lequel l’action et la réaction qu’ils exercent l’un sur l’autre se détruisent mutuellement ; et ce système resterait évidemment immobile, si la partie n’agissait pas comme auparavant sur l’aimant pour le faire tourner en lui imprimant le moment de rotation C’est en vertu de ce moment que l’aimant et le conducteur mobile, réunis en un système de forme invariable, tournent autour de la droite et comme ce moment est, comme on vient de le voir, et de même valeur et de même signe que celui qu’imprimait l’aimant au conducteur quand ce conducteur en était séparé et tournait seul, on voit que ces deux mouvements auront nécessairement lieu dans le même sens, mais avec des vitesses réciproquement proportionnelles au moment d’inertie du conducteur et à la somme de ce moment d’inertie et de celui de l’aimant.

J’ai fait abstraction, dans les considérations précédentes, de l’action exercée par la portion du circuit total sur le conducteur mobile soit dans le cas où ce conducteur est séparé de l’aimant, soit dans le cas où il lui est uni, non seulement parce qu’elle est très-petite relativement à celle qu’exerce l’aimant, mais parce qu’elle tend uniquement à porter le conducteur mobile dans la situation déterminée par la répulsion mutuelle des éléments de ces deux portions du circuit total, et ne contribue, par consé-