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par des expériences comparatives, que c’est avec une force beaucoup trop faible pour vaincre la résistance du mercure, et produire, malgré cette résistance, le mouvement qu’on observe. J’étais d’abord surpris de voir que ces physiciens ne tenaient pas compte de l’action que les courants du mercure doivent exercer dans leur propre théorie, ma surprise a augmenté quand j’en ai reconnu la cause dans une erreur manifeste qui se trouve énoncée en ces termes dans l’ouvrage déja cité[1] : « L’action transversale de ce fil fictif (le courant électrique qui est dans le mercure) sur le magnétisme austral de (fig. 43), tendra donc aussi constamment à pousser de la droite vers la gauche d’un observateur qui aurait la tête en et les pieds en Mais une tendance contraire s’exercera sur le pôle et même avec une énergie égale, si la ligne horizontale se trouve à la hauteur précise du centre du barreau ; de sorte qu’en somme, il n’en résultera aucun mouvement de translation. Ce sera donc alors la seule force exercée par qui déterminera la rotation du barreau  » Comment l’auteur n’a-t-il pas vu que les actions que le fil fictif, placé comme il le dit, exerce sur les deux pôles du barreau tendent à le porter dans le même sens, et qu’elles s’ajoutent au lieu de se détruire, puisque étant d’espèces contraires, ces pôles se trouvent des deux côtés opposés du fil ?

Il est important de remarquer à ce sujet, que si des portions de courants, faisant partie de ceux du mercure, pouvaient se trouver dans l’intérieur du petit cercle et agir

  1. Précis élémentaire de physique expérimentale, troisième édition, tome II, page 753.