Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/526

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les éléments de la circonférence qui leur sont perpendiculaires, et sont, par conséquent, dirigées suivant les rayons de cette circonférence. Le même courant du solénoïde est, au contraire, repoussé par les courants qui, comme sont, dans la figure, à gauche de ce courant parce qu’ils sont en sens contraire dans la demi-circonférence la plus voisine de . Soit la répulsion qui résulte de la différence des actions exercées par les courants sur les deux demi-circonférences elle sera égale à et fera, avec le rayon l’angle puisque tout est égal des deux côtés de ce rayon : la résultante de ces deux forces lui sera donc perpendiculaire ; et comme elle passera par le centre ainsi que ses deux composantes le solénoïde n’aura aucune tendance à tourner autour de son axe, comme on l’observe en effet à l’égard de l’aimant flottant que représente ce solénoïde ; mais il tendra, à chaque instant, à se mouvoir suivant la perpendiculaire au rayon et comme, lorsqu’on fait cette expérience avec un aimant flottant, la résistance du mercure détruit à chaque instant la vitesse acquise, on voit cet aimant décrire la courbe perpendiculaire à toutes les droites qui passent comme par le point c’est-à-dire la circonférence dont ce point est le centre.

Cette belle expérience, due à M. Faraday, a été expliquée par les physiciens qui n’admettent pas ma théorie, en attribuant le mouvement de l’aimant au rhéophore plongé en dans le mercure, auquel on donne ordinairement une direction perpendiculaire à la surface du mercure. Il est vrai que, dans ce cas, le courant de ce rhéophore tend à porter l’aimant dans le sens où il se meut réellement ; mais il est aisé de s’assurer,