Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/525

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

titue à l’aimant un solénoïde électro-dynamique, dont les extrémités soient aux pôles de cet aimant, quoique, d’après ma théorie, il dût être considéré comme un faisceau de solénoïdes. Cette supposition ne change pas les effets produits, parce que les courants du mercure agissant de la même manière et dans le même sens sur tous les solenoïdes du faisceau, ils lui impriment un mouvement semblable à celui qu’ils donneraient à un seul de ces solenoïdes, et l’on peut toujours supposer que les courants électriques de celui-ci aient assez d’intensité pour que son mouvement soit sensiblement le même que celui du faisceau.

Soit donc (fig. 40) la section horizontale d’un vase de verre plein de mercure en contact avec un cercle de cuivre qui en garnit le bord intérieur et qui communique avec un des rhéophores, le rhéophore négatif par exemple, tandis que l’on y fait plonger en le rhéophore positif ; alors il se forme dans le mercure des courants qui vont du centre du cercle à sa circonférence.

Représentons la section horizontale du solenoïde par le petit cercle dont le centre est en et dont la circonférence est un des courants électriques dont il est composé en supposant que ce courant se meuve dans le sens il sera attiré par les courants du mercure tels que qui se trouvent, dans la figure, à droite de parce que la demi-circonférence où le courant va dans le même sens, en est plus rapprochée que où il va en sens contraire. Soit cette attraction égale à la différence des forces exercées par les courants sur les deux demi-circonférences, et qui passe nécessairement par leur centre puisqu’elle résulte des forces que ces courants exercent sur tous