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doit arriver, d’après les lois de l’action mutuelle d’un corps conducteur et d’un aimant, quand le conducteur est liquide, qu’un cylindre aimanté vertical flotte dans ce liquide, et que la surface du cylindre est recouverte d’un vernis isolant afin que le courant ne puisse pas le traverser, ce qui donnerait lieu au troisième cas -on reconnaît bientôt comment il résulte de la mobilité de la portion liquide du circuit voltaïque que l’aimant flottant acquière un mouvement qui s’accélère indéfiniment : il ne faut pour cela qu’appliquer à ce cas l’explication que j’ai donnée, dans les Annales de Chimie et de Physique (tome XX, pag. 68–70), du. même mouvement, quand on suppose que l’aimant n’étant pas verni, les courants du liquide où ifflotte le traversent librement.

En effet, cette explication étant fondée sur ce que les portions de courants qui se trouvent dans l’aimant ne peuvent avoir sur lui aucune action, et que celles qui sont dans le liquide hors de l’aimant agissent toutes pour accélérer son mouvement toujours dans le même sens, il s’ensuit évidemment que tout ce qui arrive dans ce cas doit encore arriver quand la substance isolante, dont on revêt l’aimant, supprime seulement précisément ces portions de courants qui n’avaient aucune action, et qu’elle laisse subsister et agir, toujours de la même manière, celles qui, étant hors de l’aimant, tendaient toutes à accélérer son mouvement constamment dans le même sens. Pour qu’on puisse mieux juger qu’il n’y a, en effet, rien à changer à l’explication dont je viens de parler, je croisé devoir la rappeler ici, en l’appliquant au cas où l’aimant est recouvert d’une substance isolante. Je supposerai, pour plus de simplicité dans cette explication, que l’on subs-