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faits. Car si l’on considère un aimant comme réduit à deux molécules magnétiques d’une force comme infinie placées à ses deux pôles, et qu’après avoir mis dans une situation verticale la droite qui les joint, on assujettisse une portion de fil conducteur à tourner autour de cette droite prise pour l’axe des alors les deux moments de rotation relatifs aux deux pôles seront exprimés par la formule précédente en y remplaçant par pour un des pôles, et par pour l’autre, en ayant soin de changer de signe l’un de ces moments, le premier, par exemple, puisque les deux pôles sont nécessairement de natures opposées, l’un austral et l’autre boréal.

Quand les deux pôles sont, comme nous le supposons ici, situés sur l’axe des on a et les deux moments de rotation autour de l’axe des deviennent nuls dans la première hypothèse : ce qu’il était facile de prévoir, puisque dans cette hypothèse les directions de toutes les forces appliquées au conducteur mobile passent par un des deux pôles et y rencontrent l’axe fixe, ce qui rend nécessairement nuls les moments de ces forces.

Dans les deux autres hypothèses, au contraire, où les directions des forces passent par les milieux des éléments, les parties des moments égales à ceux de la première hypothèse sont les seules qui s’évanouissent ; et lorsque après les avoir supprimées, on réunit ce qui reste de chaque moment, on a

en désignant par les distances des points dont les abscisses sont respectivement