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cette distance forme avec la direction de l’élément. On voit par les calculs précédents, que cette force est précisément celle que donne ma formule que l’action mutuelle d’un élément de fil conducteur et de l’extrémité d’un solénoïde électro-dynamique, et qu’elle est aussi celle qui résulte de la loi de Coulomb, dans l’hypothèse des deux fluides magnétiques, lorsqu’on cherche l’action qui a lieu entre une molécule magnétique et les éléments du contour qui termine deux surfaces infiniment voisines, recouvertes l’une de fluide austral, l’autre de fluide boréal, en supposant les molécules de ces fluides distribués sur les deux surfaces comme je viens de l’expliquer.

Dans ces deux manières de concevoir les choses, on trouve les mêmes valeurs pour les trois composantes, parallèles à trois axes pris à volonté, de la résultante de toutes les forces exercées par les éléments du contour, et, pour chacune de ces forces, l’action est opposée à la réaction suivant les droites qui joignent deux à deux les points entre lesquels elles s’exercent ; il en est de même de la résultante ellemême et de sa réaction. Mais dans le premier cas, le point (fig. 36) représente l’extrémité du solénoïde auquel appartiennent les points et étant celui où est situé l’élément, les deux forces égales et opposées passent par cet élément ; dans le second cas, au contraire, c’est en qu’il faut concevoir placé l’élément du contour des surfaces rècouvertes de molécules magnétiques et en la molécule sur laquelle agissent ces surfaces, en sorte que les deux forces égales et opposées passent par la molécule. Tant qu’on admet qu’il ne peut y avoir d’action d’un point matériel sur un autre, sans que celui-ci réagisse sur le premier avec une force