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et de juger qu’elle est, des trois sortes de forces dont il est ici question, celle qu’on doit regarder comme la plus simple.

Mais de ce que la force qui a lieu entre deux éléments de fils conducteurs est la plus simple, et de ce que celles qui se développent, l’une entre un de ces éléments et une particule d’aunant où se trouvent toujours deux pôles de même intensité, l’autre entre deux de ces particules, en sont des résultats ; plus, ou moins compliqués en faut-il conclure que la première de ces forces doive être considérée comme vraiment élémentaire ? C’est ce que j’ai toujours été si loin de penser que, dans les Notes sur l’exposé sommaire des nouvelles expériences électro-magnétiques, publiées en 1822[1], je cherchais à en rendre raison par la réaction du fluide répandu dans l’espace, et dont les vibrations produisent les phénomènes de la lumière : j’ai seulement dit qu’on devait la considérer comme élémentaire, dans le sens où les chimistes rangent dans la classe des corps simples tous ceux qu’ils n’ont encore pu décomposer, quelles que soient d’ailleurs les présomptions fondées sur l’analogie qui pourraient porter à croire qu’ils sont réellement composés, et parce qu’après qu’on en déduit la valeur des expériences et des calculs exposés dans ce Mémoire c’était en partant de cette seule valeur qu’il fallait calculer celles de toutes les forces qui se manifestent dans les cas les plus compliqués.

Mais quand même elle serait due, soit à la réaction d’un fluide dont la rareté ne permet pas de supposer qu’il réagisse en vertu de sa masse, soit à une combinaison des forces propres aux deux fluides électriques, il ne s’ensuivrait pas

  1. Recueil d’observations électro-dynamiques, page 215.