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par la ligne (fig. 37), égale et opposée à la résultante et appliquée comme elle au point Pour avoir l’action de sur nous avons conçu tout à l’heure que ce point était lié à ce second système sans l’être au premier Pour avoir maintenant la réaction exercée sur celui-ci, nous concevrons la force appliquée en un point situé en et lié au premier système sans l’être au second. Cette force tendra encore généralement à opérer sur un double mouvement de translation et de rotation.

Si l’on compare ces résultats avec les indications de l’expérience, relativement aux directions des forces qui s’exercent dans les trois genres d’actions que nous avons distingués plus haut, on verra aisément que les trois cas que nous venons d’examiner leur correspondent exactement. Lorsque deux éléments de conducteurs voltaïques agissent l’un sur l’autre, l’action et la réaction sont, comme dans le premier cas, dirigées suivant la droite qui joint ces deux éléments ; quand il s’agit de la force qui a lieu entre un élément de fil conducteur et une particule d’aimant contenant deux pôles d’espèces opposées, qui agissent en sens contraires avec des intensités égales, l’action et la réaction sont, comme dans le second, cas dirigées perpendiculairement à la droite qui joint la particule à l’élément ; et deux particules d’un barreau aimanté, qui ne sont elles-mêmes que deux très-petits aimants, exercent l’une sur l’autre une action plus compliquée, semblable à celle que présente le troisième cas, et dont on ne peut de même rendre raison qu’en la considérant comme le résultat de quatre forces, deux attractives et deux répulsives : il est aisé d’en conclure qu’il n’y a que l’élément de fil conducteur dont on puisse supposer que tous les points exercent la même espèce d’action,