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semble des faits, de conjecturer que ces trois sortes d’actions dépendaient d’une cause unique. Mais c’est par le calcul seul qu’on pouvait justifier cette conjecturé, et c’est ce que j’ai fait, sans rien préjuger sur la nature de la force que deux éléments de fils conducteurs exercent l’un sur l’autre j’ai cherché, d’après les seules données de l’expérience, l’expression analytique de cette force et en la prenant pour point de départ, j’ai démontré qu’on en déduisait par un calcul purement mathématique les valeurs des deux autres forces telles qu’elles sont données par l’expérience, l’une entre un élément de conducteur et ce qu’on appelle une molécule magnétique, l’autre entre deux de ces molécules, en remplaçant, dans l’autre et l’autre cas, comme on doit le faire d’après ma manière de concevoir la constitution des aimants, chaque molécule magnétique par une des deux extrémités d’un solénoïde électro-dynamique. Dès-lors, tout ce qu’on peut déduire des valeurs de ces dernières forces subsiste nécessairement dans ma manière de considérer les effets qu’elles produisent, et devient une suite nécessaire de ma formule, et cela seul suffirait pour démontrer que l’action mutuelle de deux éléments de fils conducteurs est réellement le cas le plus simple et celui dont il faut partir pour expliquer tous les autres ; les considérations suivantes me semblent propres à confirmer de la manière la plus complète ce résultat général de mon travail, elles se déduisent facilement des notions les plus simples sur la composition des forces, et sont relatives à l’action mutuelle de deux systèmes, composés tous deux de points infiniment rapprochés les uns des autres, dans les divers cas qui peuvent se présenter suivant que ces systèmes ne contiennent que des