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262 THÉORIE DES PHÉNOMÈNES

Telle est la valeur du moment de rotation résultant de l’action d’un conducteur ayant pour forme le périmètre d’un rectangle, et agissant sur un conducteur mobile autour d’un des côtés du rectangle, lorsque la direction de ce conducteur est perpendiculaire au plan du rectangle, quelle que soit d’ailleurs sa distance aux autres côtés du rectangle et les dimensions de celui-ci. En déterminant par l’expérience l’instant où le conducteur mobile est en équilibre entre les actions opposées de deux rectangles situés dans le même plan, mais de grandeurs différentes et à des distances différentes du conducteur mobile, on a un moyen bien simple de se procurer des vérifications de ma formule susceptible d’une grande.précision ; c’est ce qu’on peut faire aisément à l’aide d’un instrument dont il est trop facile de concevoir la construction pour qu’il soit nécessaire de l’expliquer ici. Intégrons maintenant l’expression -s 3 dans l’étendue de deux courants rectilignes non situés dans un même plan, et faisant entre eux un angle quelconque s dans le cas où ces courants commencent à la perpendiculaire commune ; les autres cas s’en déduisant immédiatement.

Soient A (fig. 28) le point où la commune perpendiculaire rencontre la direction AM du courant s, AM’ une parallèle menée par ce point au courant s’, et mm’ la projection sur le plan MAM’ de la droite qui joint les deux éléments ds, as’. Menons par À une ligne An parallèle et égale à mm’, et formons en n un petit parallèlogramme nri ayant ses côtés parallèles aux droites MAN, AM’, et égaux à d, ?, d, y’. Si l’on répète la même construction pour tous les éléments, les parallélogrammes ainsi formés composeront le parallélogramme entier N À M’D, et, leur surface ayant pour mesure