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rigée suivant cette perpendiculaire ne pourrait lui imprimer aucun mouvement de rotation.

Je viens de dire que, quand on veut s’assurer que le mouvement de cet appareil n’est pas produit par l’action de la terre, en constatant qu’il continue d’avoir lieu dans le même sens quand on renverse les communications avec la pile en changeant les rhéophores de coupes, il fallait employer une pile qui fut assez forte ; il est impossible en effet, dans cette disposition de conducteur mobile, d’empêcher la terre d’agir sur le fil vertical pour le porter à l’ouest, quand le courant y est ascendant, à l’est quand le courant y est descendant, et sur le fil horizontal pour le faire tourner autour de la verticale passant par le point dans le sens direct est, sud, ouest, quand le courant va de en en s’approchant du centre de rotation, et dans le sens rétrograde ouest, sud, est, quand il va de en en s’éloignant du même centre[1]. La première de ces actions est peu sensible, lors du moins qu’on ne donne au fil vertical que la longueur nécessaire pour la stabilité du conducteur mobile sur sa pointe mais la seconde est déterminée par les dimensions de l’appareil ; et comme elle change de sens lorsqu’on renverse les communications avec la pile, elle s’ajoute dans un ordre de communication avec l’action exércée par les courants de l’eau acidulée, et s’en retranche dans l’autre ; c’est pourquoi lemouvement observé est toujours plus rapide dans un cas que dans l’autre ; cette différence est d’autant plus marquée,

  1. Voyez sur ces deux sortes d’actions exercées par le globe terrestre, ce qui est dit dans mon recueil d’Observations électro-dynamiques, pages 280, 284.