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placé, quand, par exemple, une des branches est parallèle et l’autre perpendiculaire au méridien magnétique, et cela lors même qu’en frappant légèrement sur le disque on augmente, par les petites secousses qui en résultent, la mobilité de l’instrument. En pliant un peu les branches du sautoir autour du point on peut leur faire faire différents angles, et le résultat de l’expérience est toujours le même. Il s’ensuit évidemment que la force avec laquelle la terre agit sur une portion de conducteur, perpendiculairement à sa direction, pour la mouvoir dans un plan horizontal, et, par conséquent, dans un plan donné de position à l’égard du système des courants terrestres, est la même, quelle que soit la direction, dans ce plan, de la portion de conducteur, ce qui est précisément le résultat de calcul qu’il s’agissait de vérifier.

Il est bon de remarquer que l’action des courants de l’eau acidulée sur leurs prolongements dans les lames ne trouble en aucune manière l’équilibre de l’appareil ; car il est aisé de voir que l’action dont il est ici question tend à faire tourner la lame autour de la pointe dans le sens et la lame dans le sens d’où résulte, à cause de l’égalité de ces lames, deux moments de rotations égaux et de signes contraires qui se détruisent.

On sait que c’est à M. Savary qu’est due l’expérience par laquelle on constate cette action ; cette expérience peut se faire plus commodément en remplaçant la spirale en fil de cuivre de l’appareil dont il s’est d’abord servi, par une lame circulaire du même métal. Cette lame (fig. 12) forme un arc de cercle presque égal à une circonférence entière ; mais ses extrémités et sont séparées l’une de l’autre par un morceau d’une substance isolante. On met une de