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On voit que cette action est indépendante de la direction de l’élément dans le plan que l’on considère, nous la désignerons sous le nom d’action exercée dans ce plan, et nous conclurons de ce qu’elle reste la même lorsqu’on donne successivement à l’élément différentes directions dans un même plan, que si celle que la terre exerce sur un conducteur mobile dans un plan fixe est produite par des courants électriques formant des circuits fermés, et dont les distances au conducteur sont assez grandes pour être considérées comme constantes pendant qu’il se meut dans ce plan, elle aura toujours la même valeur dans les différentes positions que prendra successivement le conducteur, parce que les actions exercées sur chacun des éléments dont il est composé restant toujours les mêmes et toujours perpendiculaires à ces éléments, leur résultante ne pourra varier ni dans sa grandeur ni dans sa direction relativement au conducteur. Cette direction changera d’ailleurs dans le plan fixe en y suivant le mouvement de ce conducteur : c’est en effet ce qu’on observe à l’égard d’un conducteur qui est mobile dans un plan horizontal, et qu’on dirige successivement dans divers azimuths.

On peut vérifier ce résultat par l’expérience suivante : dans un disque de bois (fig. 10), on creuse une rigole circulaire dans laquelle on place deux vases en cuivre de même forme, et qui occupent chacun presque la demi-circonférence de la rigole de manière cependant qu’il reste entre eux deux intervalles qu’on remplit d’un mastic isolant ; à chacun de ces vases sont soudées les deux lames de cuivre incrustées dans le