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où nous supposons que est plus grand que Le terme de cette intégrale qui résulte de l’action de la partie convexe vers l’emportera sur celui qui est produit par l’action de la partie concave si est négatif ; le contraire aura lieu si est positif, et il n’y aura pas d’action si est nul. Les mêmes conséquences ayant lieu pour tous les éléments de il s’ensuit que la partie convexe vers aura plus d’influence sur le mouvement du circuit que la partie concave, si autant si et moins si Or l’expérience prouve qu’elle en a davantage. On a donc et par suite puisque

On déduit de là cette conséquence remarquable, que les parties d’un même courant rectiligne se repoussent ; car si l’on fait la formule qui donne l’attraction de deux éléments devient et comme elle est négative, puisque l’est, il y a répulsion. C’est ce que j’ai vérifié par l’expérience que je vais décrire. On prend un vase de verre (fig. 8) séparé par la cloison en deux compartiments égaux et remplis de mercure, on y place un fil de cuivre recouvert de soie dont les branches situées parallèlement à la cloison flottent sur le mercure avec lequel communiquent les extrémités nues et de ces branches. En mettant les rhéophores dans les capsules et dont le mercure communique avec celui du vase par les portions de conducteur on établit deux courants, dont chacun a pour conducteur une partie de mercure et une partie solide : quelle que soit la direction du courant, on voit toujours les deux fils marcher parallèlement à la cloison en s’éloignant des points et ce qui indique une répul-