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unité, et par les longueurs des éléments que l’on considère dans chacun d’eux ; leur action mutuelle, quand ils seront perpendiculaires à la ligne qui joint leurs milieux, parallèles entre eux et situés à l’unité de distance l’un de l’autre, sera exprimée par que nous prendrons avec le signe quand les deux courants, allant dans le même sens, s’attireront, et avec le signe dans le cas contraire.

Si l’on voulait rapporter l’action des deux éléments à la pesanteur, on prendrait pour unité de forces le poids de l’unité de volume d’une matière convenue. Mais alors le courant pris pour unité ne serait plus arbitraire ; il devrait être tel, que l’attraction entre deux de ses éléments situés comme nous venons de le dire, pût soutenir un poids qui fût à l’unité de poids comme est à Ce courant une fois déterminé, le produit désignerait le rapport de l’attraction de deux éléments d’intensités quelconques, toujours dans la même situation, au poids qu’on aurait choisi pour unité de force.

Cela posé, si l’on considère deux éléments placés d’une manière quelconque ; leur action mutuelle dépendra de leurs longueurs, des intensités des courants dont ils font partie, et de leur position respective. Cette position peut se déterminer au moyen de la longueur de la droite qui joint leurs milieux, des angles et que font, avec un même prolongement de cette droite, les directions des deux éléments pris dans le sens de leurs courants respectifs, et enfin de l’angle que font entre eux les plans menés par chacune de ces directions et par la droite qui joint les milieux des éléments.

w La considération des diverses attractions ou répulsions observées dans la nature me portait à croire que la force dont je cherchais l’expression, agissait de même en raison inverse