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et qui appartient à un cercle dont le diamètre est l’intervalle des deux règles. 2o Que si l’on décompose chaque portion infiniment petite du conducteur comme on décomposerait une force en deux autres petites portions qui en soient les projections, l’une sur l’axe vertical de ce conducteur, l’autre sur des lignes horizontales menées par tous ses points dans le plan où se trouvent les replis et les contours qu’il forme, la somme des premières, en prenant négativement celles qui, ayant une direction opposée à la direction des autres, doivent produire une action en sens contraire, sera égale à la longueur de cet axe ; en sorte que l’action totale, résultant de toutes ces projections, sera la même que celle d’un conducteur rectiligne égal à l’axe, c’est-à-dire à celle du conducteur situé de l’autre côté à la même distance de tandis que l’action des secondes sera nulle sur le même conducteur mobile puisque les plans élevés perpendiculairement sur le milieu de chacune d’elles passeront sensiblement par la direction de La réunion de ces deux séries de projections produit donc nécessairement sur une action égale à celle de et comme l’expérience prouve que le conducteur sinueux produit aussi une action égale à celle de quels que soient les replis et les contours qu’il forme, il s’ensuit qu’il agit, dans tous les cas, comme la réunion des deux séries de projections, ce qui ne peut avoir lieu, indépendamment de la manière dont il est plié et contourné, à moins que chacune des parties de ce conducteur n’agisse séparément comme la réunion de ses deux projections.

Pour que cette expérience ait toute l’exactitude désirable, il est nécessaire que les deux règles soient exactement verticales, et qu’elles soient précisément à la même distance du