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ment décrit dans la Notice sur l’aimantation imprimée aux métaux par l’électricité en mouvement, qu’il nous a lue le 2 avril 1821, en l’appelant un travail en quelque sorte de divination, qui est la fin de presque toutes les recherches physiques[1].

Mais il existe une autre manière d’atteindre plus directement le même but ; c’est celle que j’ai suivie depuis, et qui m’a conduit au résultat que je désirais : elle consiste à constater, par l’expérience, qu’un conducteur mobile reste exactement en équilibre entre des forces égales ou des moments de rotation égaux, ces forces et ces moments étant produits par des portions de conducteurs fixes dont les formes ou les grandeurs peuvent varier d’une manière quelconque sous des conditions que l’expérience détermine, sans que l’équilibre soit troublé, et d’en conclure directement par le calcul quelle doit être la valeur de l’action mutuelle de deux portions infiniment petites, pour que l’équilibre soit en effet indépendant de tous les changements de forme ou de grandeur compatibles avec ces conditions.

Ce dernier procédé ne peut être employé que quand la nature de l’action qu’on étudie donne lieu à des cas d’équilibre indépendants de la forme des corps ; il est, par conséquent, beaucoup plus restreint dans ses applications que celui dont j’ai parlé tout-à-l’heure mais puisque les conducteurs voltaïques présentent des circonstances où cette sorte d’équilibre a lieu, il est naturel de le préférer à tout autre comme plus direct, plus simple, et susceptible d’une plus grande exactitude quand les expériences sont faites avec les précautions convenables. Il y a d’ailleurs, à l’égard

  1. Voyez le Journal des savants, avril 1821 p. 233.