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l’action électro-dynamique. Quelle que soit la cause physique à laquelle on veuille rapporter les phénomènes produits par cette action, la formule que j’ai obtenue restera toujours l’expression des faits. Si l’on parvient à la déduire d’une des considérations par lesquelles on a expliqué tant d’autres phénomènes telles que les attractions en raison inverse du carré de la distance, celles qui deviennent insensibles à toute distance appréciable des particules entre lesquelles elles s’exercent, les vibrations d’un fluide répandu dans l’espace, etc., on fera un pas de plus dans cette partie de la physique ; mais cette recherche, dont je ne me suis point encore occupé, quoique j’en reconnaisse toute l’importance, ne changera rien aux résultats de mon travail, puisque pour s’accorder avec les faits, il faudra toujours que l’hypothèse adoptée s’accorde avec la formule qui les représente si complètement.

Dès que j’eus reconnu que deux conducteurs voltaïques agissent l’un sur l’autre, tantôt en s’attirant, tantôt en se repoussant, que j’eus distingué et décrit les actions qu’ils exercent dans les différentes situations où ils peuvent se trouver l’un à l’égard de l’autre et que j’eus constaté l’égalité de l’action qui est exercée par un conducteur rectiligne, et de celle qui l’est par un conducteur sinueux, lorsque celui-ci ne s’éloigne qu’à des distances extrêmement petites de la direction du premier, et se termine, de part et d’autre, aux mêmes points ; je cherchai à exprimer par une formule la valeur de la force attractive ou répulsive de deux de leurs éléments, ou parties : infiniment petites, afin de pouvoir en déduire, par les méthodes connues d’intégration l’action qui a lieu entre deux portions de conducteurs données de forme et de situation.