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de la philosophie newtonienne, j’ai ramené le phénomène observé par M. Oerstedt, comme on l’a fait à l’égard de tous ceux du même genre que nous offre la nature, à des forces agissant toujours suivant la droite qui joint les deux particules entre lesquelles elles s’exercent ; et si j’ai établi que la même disposition ou le même mouvement de l’électricité qui existe dans le fil conducteur a lieu aussi autour des particules des aimants, ce n’est certainement pas pour les faire agir par impulsion à la manière d’un tourbillon, mais pour, calculer, d’après ma formule, les forces qui en résultent entre ces particules et celles d’un conducteur ou d’un autre aimant suivant les droites qui joignent deux à deux les particules dont on considère l’action mutuelle et pour montrer que les résultats du calcul sont complètement vérifiés, 1o par les expériences que j’ai faites, et par celles qu’on doit à M. Pouillet sur la détermination précise des situations où il faut que se trouve un conducteur mobile, pour qu’il reste en équilibre lorsqu’il est soumis à l’action, soit d’un autre conducteur, soit d’un aimant ; 2o par l’accord de ces résultats avec les lois que Coulomb et M. Biot ont déduites, de leurs expériences, le premier relativement a l’action mutuelle de deux aimants, le second à celle d’un aimant et d’un fil conducteur.

Le principal avantage des formules qui sont ainsi conclues immédiatement de quelques faits généraux donnés par un nombre suffisant d’observations pour que la certitude n’en puisse être contestée est, de rester indépendantes tant des hypothèses dont leurs auteurs ont pu s’aider dans la recherche de ces formules, que de celles qui peuvent leur être substituées dans la suite. L’expression de l’attraction universelle déduite des lois de Kepler ne dépend point des hypothèses que quelques auteurs ont essayé de faire sur une