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ches sur les phénomènes électro-dynamiques. J’ai consulté uniquement l’expérience pour établir les lois de ces phénomènes, et j’en ai déduit la formule qui peut seule représenter les forces auxquelles ils sont dus ; je n’ai fait aucune recherche sur la cause même qu’on peut assigner à ces forces, bien convaincu que toute recherche de ce genre doit être précédée de la connaissance purement expérimentale des lois, et de la détermination uniquement déduite de ces lois, de la valeur des forces élémentaires dont la direction est nécessairement celle de la droite menée par les points matériels entre lesquels elles s’exercent. C’est pour cela que j’ai évité de parler des idées que je pouvais avoir sur la nature de la cause de celles qui émanent des conducteurs voltaïques, si ce, n’est dans les notes qui accompagnent l’Exposé sommaire des nouvelles expériences électromagnétiques faites par plusieurs physiciens depuis le mois de mars 1821 que j’ai lu dans la séance publique de l’Académie des Sciences le 8 avril 1822 ; on peut voir ce que j’en ai dit dans ces notes à la page 215 de mon recueil d’Observations électro-dynamiques. Il ne paraît pas que cette marche, la seule qui puisse conduire à des résultats indépendants de toute hypothèse, soit préférée par les physiciens du reste de l’Europe, comme elle l’est par les Français ; et le savant illustre qui a vu le premier les pôles d’un aimant transportés par l’action d’un fil conducteur dans des directions perpendiculaires à celles de ce fil en a conclu que la matière électrique tournait autour de lui, et poussait ces pôles dans le sens de son mouvement, précisément comme Descartes faisait tourner la matière de ses tourbillons dans le sens des révolutions planétaires. Guidé par les principes