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   à l’A rupestris, p. 91, qui est l’A. mutellina du suppl., p. 178. Je n’ai point rencontré celle-là dans les hautes Pyrénées.
RUBIACÉES.
102. Galium pyrenaicum. Gouan Ill. p. 5, t. 1, f. 4. - Willd. sp. 1, pars 2, p. 589. - Dec. fl. fr. 4, p. 260. (Excl. syn. Villarsii.)
Sommet supérieur, 8 août 1792, 26 août 1795, 11 et 22 septembre 1810.
Bien moins commun que le suivant.
103. Galium cespitosum. N. - an Lam. Ill. no 1369 ?
Au sommet, depuis le mois d’août jusqu’au mois d’octobre ; commun sur toutes les parties du Pic.
Ce Galium, voisin du pyrenaïcum, Gouan, et du pumilum, Lam., est néanmoins trop distinct pour être confondu avec l’un ou l’autre. – D’une même racine naissent une multitude de tiges très-rameuses, faibles, entièrement couchées, et ayant jusqu’à et pouces de longueur. Elles sont parfaitement lisses, filiformes, cylindriques vers le bas, obscurément quadrangulaires vers le haut. Verticilles de à feuilles, de la longueur, à peu près, des entre-noeuds. Feuilles très-vertes et non glauques on jaunâtres, longues d’une à deux lignes au plus, molles, planes, lancéolées-linéaires, terminées par un filet sans roideur. Les fleurs naissent des aisselles supérieures et de l’extrémité des rameaux, là ordinairement solitaires, ici agrégées en nombre variable, sur des pédoncules le plus souvent simples, quelquefois rameux, toujours de la longueur des feuilles, et les excédant à mesure que les fruits se développent. Corolle jaunâtre avant son épanouissement, puis blanche ou blanchâtre. Ses segments sont ovales, un peu pointus. Fruits lisses.
Ce Galium abonde dans les lieux où la neige séjourne longtemps. Il y forme de larges gazons, très-touffus, d’un vert gai et tout couverts de fleurs. La plante entière, quand on la dessèche, tend à noircir, comme le G. saxatile et le G. harcynicum, et non à jaunir comme font le pyrenaicum et le pumilum.