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    et très-longue qui pénètre profondément dans les fentes du rocher. La figure de la Flore danoise représente la plante beaucoup plus grande, et telle que je l’ai de la brèche de Roland. À Néouvielle, elle est réduite aux mêmes dimensions qu’au Pic du Midi. Espèce très-certainement vivace, comme le disent tous les auteurs, et non pas annuelle, comme le dit la Flore française.
PLANTAGINÉES.
74. Plantago alpina. Willd. sp. 2, pars. 2, p. 645. – Dec. fl. fr. 3, p. 413.
Sommet supérieur, en petites touffes éparses.
Ce plantain, fort commun dans les hautes Pyrénées, y porte le nom de Mortara. Mêlé avec le Trifolium alpinum, que l’on appelle Baniou, il forme des pelouses d’une extrême.finesse et souvent d’une grande étendue. Les pâturages où ces pelouses se rencontrent, sont réputés les meilleurs pour les moutons.
PLUMBAGINÉES.
75. Statice armeria, Willd. sp. 1, pars. 2, p. 1522, Var. Dec. fl. fr. 3, p. 419. Var.
S. linearifolia. Loisel. fl. gall. p. 182.
En fleur, sur le sommet inférieur, le 8 août 1809 ; sur le sommet supérieur, le 16 septembre. 1793, le 11 et le 22 septembre 1810.
Feuilles exactement linéaires, un peu charnues et très-obtuses ; hampes entièrement glabres ; calice des fleurs très-velu. Bien distincte assurément du St. maritima dont Loiseleur fait sa variété a, et qui a les feuilles bien plus menues, un peu triangulaires, et les hampes pubescentes. Elle ne diffère pas moins du S. elongata des environs de Paris, dont les feuilles sont planes, linéaires-lancéolées, très-aiguës, à trois nervures, et qui se rapproche beaucoup du St. plantaginea, que j’ai recueilli en Au̟vergne,