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r42 ^TAT DE LA VÉGÉTATION

trée, dure et glissante, dont les tapis. épais font des moindres pentes autant dé précipices. À peine les meilleurs crampons.y mordent : c’est l’écueil le plus ordinaire du gros bétail, et presque l’unique cause des accidents, d’ailleurs.peu nombreux, qui arrivent aux agiles habitants de ces contrées.

70. Poa alpina. Var. ÏVilld, sp. 1 p. 386. – Smith, br. r, p.’100. Dec. fl.fr. 3, p. 62.

Sommet supérieur, 16 septembre 170.3, 22 juillet 1799, 3o août 1809, u septembre 1810.

—Petits individus de 2 à 4 pouces panicule peu garnie et peu étalée. Epillets de 3 à 4 fleurs au plus, où -domine le violet foncé. Pédicelles très-lisses, caractère qui distingue parfaitement cette espèce du P.frigida de Gaudin et d’autres analogues. Je ne cite pas la très-bonne figure de Scheuchzer, qui représente le Poa alpina dans son état ordinaire et ne peut servir à le reconnaître sousñ la forme qu’il revêt ici.

7 1 Poa CENISIA. Allion. auctar. p. 4o. {Collatis speciminibus). Dec.fl.fr. 3, p. 720, etsuppl p. 274.– Pair. dict. XII, p. 3a8, n"79.

P. distichophytta. – Gaud, agr. Uefo. 1 p. igg. Sur les deux sommets, 3o août 1805, 11 septembre 18 10. Tiges traînantes, chaumes ascendants, comprimés à leur base. Feuilles glauques et distiques, surtout dans les pousses stériles. Ces derniers caractères, observés par Gaudin sur sa plante, sont omis par Allioni dans sa description, et je n’aurais pu croire à fidentité, si je n’avais été à portée de confronter la plante même de Gaudi avec un échantillon de celle d’Allioni tiré de son propre herbier et envoyé par Balbis à M. Delessert. Dans les individus du Pic du Midi, lés épillets renferment cinq fleurs". C’est par suite d’une erreur qui nous a été commune que, dans la Flore française, Decandolle rapporte ma, plante à son P. élégans, qui est le P. laxa de Willdenow petite espèce grêle, à épillets pauciflores, native des hautes Alpes, et que je n’ai jamais rencontrée