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GRAMINÉES.
66. Agrostis alpina. Willd. sp. 1, p. 368. - Dec. fl. fr. 3, p. 20. – Scheuchz. prodr. tab. 4, fig. 1.
Entre les deux sommets, 15 septembre 1805.
67. Aira subspicata. L. Willd. sp. 1, p. 377.
Avena airoïdes. – Dec. fl. fr. 3, p. 37.
Trisetum subspicatum. Paliss. - Bro\nu. chl. melv. no 65.
– Hall. helv. no 1490. - Scheuchz. prodr. t. 6, f. 2.
Cette graminée abonde dans la partie moyenne du Pic, au bord du précipice appelé Trou de Montariou ; je l’ai trouvée au sommẹt, le 30 août 1805. Koeler et Decandolle ont raison de la ranger dans les avoines. Je ne cite point la fig. 228 de la Flore danoise ; elle ne représente pas mieux les individus que j’ai reçus de Norwège, qu’elle ne représente les nôtres. Celle de Scheuchzer, au contraire, est excellente et ne laisse rien à désirer, si ce n’est que l’on n’y voit pas l’agrégation des chaumes, partant d’une base commune, épaissie et bulbiforme, circonstance que Haller seul a aperçue et indiquée.
68. Festuca violacea. Gaud. agr. helv. 1, p. 231. – Dec. fl. fr. suppl. p. 265.
Sommet supérieur et tout le long de la crête qui rejoint le sommet inférieur, 26 août 1795, 30 août 1805.
Je rapporte à cette espèce une graminée qui ressemble au F. rubra de Leers, mais s’en distingue fort bien par sa petitesse, ses feuilles très-glauques, ses pédicelles et le rachis des fleurs plutôt velus que scabres, et surtout par ses glumes calicinales bien moins inégales et beaucoup plus longues, puisqu’elles atteignent aux deux tiers de la fleur correspondante. Elle a le port et T’aspect du F. Halleri, mais en diffère suffisamment par la brièveté de ses arêtes. Touffes épaisses, formées d’un grand nombre de chaumes agrégés. Feuilles glauques, roulées et capillaires,