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AU SOMMET DU PIC DU MIDI. I 19

Au reste, je ne discuterai pas ici ce point de physique. Il me suffit d’avoir fait apercevoir, en exposant les phénomènes, l’existence de certaines modifications qui sont particulières aux hautes sommités, et contribuent à distinguer leur climat de tous ceux dont il se rapproche d’ailleurs par la conformité générale des températures. Les contrées polaires, où nous avons cherché nos points de comparaison sont placées dans le courant de l’atmosphère qui s’écoule incessamment du pôle à l’équateur, et l’échange des masses d’air s’opère uniquement par le ministère des vents horizontaux. 3Sf os. sommets, au contraire, touchent au courant qui se dirige de l’équateur au pôle, et outre les vents horizontaux, il y a encore tous les vents verticaux naissant tant de l’oscillation diurne que du rebrousseraient des courants dont les pentes sont frappées. ̃

On conçoit l’effet que ces derniers produisent sur la température de notre Fie, en mêlant immédiatement et subitement à son atmosphère T celle d’un climat tout différent et qui pourtant n’en est séparé que de la» distance mesurée par sa hauteur. Les brusques variations duesà cette cause, sont au nombre des conditions particulières imposées ici à l’existence organique. r

Quant au courant méridional dont les cimes sont habituellement baignées, ce qu’il y apporte de chaleur propre est renfermé dans l’échelle de température qui a servi de base à nos comparaisons. Mais il a encore d’autres propriétés et agit sur l’organisme d’une manière toute particulière. Le Sirocco des Italiens, le Foen des hautes Alpes, la Balaguère des Pyrénées, vents chauds et souvent fougueux, tous compris entre le S. E. et le S. O. sont bien connus par leur in-