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108 ETAT DE LA VÉGÉTATION.

OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES,

CE que j’avais d’observations- météorologiques faites antérieurement à 1802, soit au Pic, soit. sur d’autres cimes, soit enfin’à Barèges et à Bagnères, m’a été enlevé avec dix années de travaux, par un grand événement dont mes pertes sont un incident trop peu considérable pour mériter d’être remarqué.

Les observations qui me sont restées, datent de l’époque où je fis choix du Pic du Midi pour essayer la formule barométrique de la Mécanique céleste et déterminer la valeur de son coefficient. Leur nombre, au reste, suffit à l’objet auquel je les applique aujourd’hui. Elles forment seize séries, réparties entre cinq années très-différentes de constitution et de température. On y prendra donc une idée assez juste de la marche des instruments à là cime de notre montagne, ainsi que des modifications habituelles de son atmosphère, i durant la portion de l’année où les végétaux y jouissent de la vie active.

Elles ont été faites avec divers baromètres dont j’ai toura-tour essayé l’usage, Aucun ne me donnait directement la hauteur absolue de la colonne de mercure je les ai donc successivement comparés avec les baromètres alors employés à l’Observatoire, et j’y ai ramené toutes les hauteurs qu’ils m’avaient fournies.

Ces hauteurs sont ici réduites, selon ma coutume, à la température ia°, 5 du thermomètre centigrade. J’ai choisi cette température parce qu’elle est une moyenne entre les variations ordinaires, et resserre les limites d’une correction