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diculaire à cette droite et à l’élément, ce qui suffit pour en déterminer la direction.

3o Si l’on calcule dans ce cas la valeur de l’action maximum, on trouve qu’elle est réciproquement proportionnelle au carré de la longueur de cette droite ; d’où il suit que quand l’élément lui est perpendiculaire, la force que le système dont il s’agit exerce sur lui, est en raison inversé du carré de la distance.

Dans toute autre direction de l’élément, la même force est en outre, d’après ce qu’on a vu dans le premier paragraphe, proportionnelle au sinus de l’angle que forme cette direction avec la même droite menée de l’élément à l’extrémité du système.

4o Si l’arc du système est une ligne finie, l’action cherchée est la résultante des deux forces qui seraient produites par deux systèmes prolongés à l’infini dans un seul sens, les courants ayant des directions opposées, et chacun d’eux ayant son extrémité à une des extrémités du système fini. Il suffira donc, pour avoir la direction et la grandeur de cette force, de déterminer les deux composantes d’après ce que nous venons de dire, et d’en conclure la direction et la grandeur de leur résultante.

M. Ampère examine ensuite la réaction d’un élément de courant électrique sur un système de ce genre, qu’il suppose d’abord infiniment prolongé dans un sens afin de n’avoir à en considérer qu’une extrémité. Il cherche la valeur du moment de rotation que cette réaction imprime au système autour d’une droite quelconque passant par son extrémité, et conclut aisément de cette valeur celle de la somme des moments de tous les éléments d’un courant électrique d’une