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AU SOMMET DU PIC DU MIDI. l’Of

Enfin, tandis que ces deux chaînes, presque contiguè’s refusent de se communiquer une portion notable de leurs plantes respectives, elles vont l’une et l’autre emprunter aux régions les plus septentrionales y des espèces qu’on ne retrouve plus dans l’immense intervalle qui- les en sépare. Ces contrées glaciales, vers lesquelles nos végétations alpin1es nous rappellent sans cesse, offrent à notre examen des combinaisons absolument pareilles. On pourrait en choisir partout des exemples le voyage du capitaine Par : ry et le beau travail de R. Brown sur les plantes de l’île Melville, nous : dispensent de chercher ces exemples ailleurs. Sans doute les hivers de cette île sont beaucoup pluss âpres que ceux du Pic du Midi ; mais nous savons que pour les végétaux, l’abondance des neiges annulle ces différences. Les étés de ces deux régions ont au contraire beaucoup de ressemblance. Les gelées, de juillet et d’août ne paraissent pas plus fortes à Melville qu’à la cime de notre Pic et quant à la chaleur de ces mois, elle est à peu près pareille. Le maximum observé ’par le capitaine Parry, n’est guère inférieur au, nôtre que d’un degré, et cette différence peut disparaître par des observations ultérieures, car ce maximum est établi sur les observations d’une seule année, et ce serait un grand hasard si l’on avait justement rencontré une des, années les plus chaudes de l’île Melville. Je conviens que ces analogies sont incomplètes, et que le caractère des. climats ne réside pas uniquement dans les extrêmes de la ; température mais ce sont au moins des traits, de ressemblance qui ont leur valeur dans les rapprochements que j’essaie. L’île Melville nous fournit ri 6 espèces c’est 17 demoins que n’en possède à lui seul le sommet du Pic du