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plus de six lignes ; et quant à l’intervalle de temps qu’elle embrasse, elle se rapporte aux mois de juillet, août, septembre et octobre, pris dans l’espace de cinq années successives.

À l’appui de ces observations, je suis heureux d’avoir à citer celles que firent, il y a un demi-siècle et sur le même sommet, deux savants dont la mémoire nous est chère. Le 28 août 1774. Darcet et Monge y virent le baromètre à et le 31 du même mois, à 2/3. Ce sont là les extrêmes de la variation qu’ils ont eu occasion d’observer : elle se réduit à 1/3 : cette variation, comme ces hauteurs barométriques, se trouvent exactement comprises dans les limites des miennes.

Je puise ces détails dans la Dissertation sur l’état des Pyrénées, publiée en 1776, par Darcet, ouvrage extrêmement remarquable pour le temps où il a paru (voyez p. 105, 109, 111). J’y trouve aussi l’indication de la plus grande chaleur que ce savant ait observée au sommet du Pic : en éliminant les observations qui ont été faites, le thermomètre placé à terre ou exposé au soleil, cette chaleur s’est élevée, le 31 août 1774, à 1/2 (voy. p. 209). C’est précisément celle que j’y éprouvai trente-un ans après Darcet, le 30 août 1805, et c’est aussi la plus forte que j’aie observée dans mes nombreux voyages. Le thermomètre centigrade monta à et je constatai de mon mieux cette température, en écartant plusieurs indications, ou équivoques, ou visiblement altérées par des accidents passagers. Or, le même jour, dans mon cabinet à Barèges, le thermomètre marquait et cette chaleur est réputée forte, dans un lieu élevé de mètres au-dessus de la mer. Elle y outrepasse rarement ces limites ; en sorte