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84’ ETAT DE LA VÉGÉTATION

s’exerçant sur l’ensemble des espèces qui leur ont été livrées par la dissémination originaire et ses extensions successives. La latitude du Pic est de 42° 56’. Quant à sa hauteur, elle avait été fixée à 150y toises ; par les opérations de Vidal et Réboul, dont j’ai, dans le temps, adopté les résultats. De nouvelles observations déterminent aujourd’hui M. Reboul à réduire cette hauteur à 14g3 (Ann. de chimie et de phys., juillet 1817, tom. V, pag. 249). La correction porterait/ non sur l’élévation dù Pic au-dessus de Tarbes (celle-là est bien certaine), mais sur l’élévation du sol de Tarbes au dessus de la mer, et celle-ci ne me semble rien moins que définitivement déterminée, car mettant à part tout autre motif d’incertitude, encore faudrait-il, avant tout, savoir si l’Océan et la Méditerranée sont précisément au même niveau. Au reste, en attendant que nos doutes soient levés par les opérations géodésiques récemment entreprises, nous ne risquerons pas de nous éloigner beaucoup de la vérité, en évaluant la hauteur de cette montagne à 150o toises, ou 2924 mètres. L’abaissement de la colonne de mercure est d’accord avec cette évaluation. J’ai porté seize fois les instruments météorologiques au sommet du Pic. La hauteur moyenne du baromètre, ramenée à la température 120 5, du therm. cent., a été 54° 3" 68 ou 20 p’ 11- 02. La plus grande élévation que j’aie eu occasion d’observer, est 54° 9 mm 95 (20p- 3L 79). Pour obtenir le minimum, j’ai saisi l’instant d’une baisse considérable, survenue durant la bourrasque de l’équinoxe. d’automne et ayant gravi la montagne en hâte, de nuit et par un très mauvais temps, je vis le baromètre descendre à 55e, 6mm 28 (ic/" 91’ 54). Ainsi l’étendue totale de la variation que j’ai été à portée de constater, est de 13’nm’ 67, ou un peu