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ondes dans les deux fluides, les vitesses de propagation, les vitesses propres des molécules, l’auteur trouve des résultats conformes aux faits optiques les plus connus, et il en trouve aussi qui fie s’accordent point avec ces faits. Cette partie de ses recherches lui donne lieu de présenter diverses remarques au sujet des deux hypothèses physiques qui consistent à expliquer les propriétés connues de la lumière soit par l’émission des rayons soit par la propagation des mouvements vibratoires d’une matière éthérée. Nous ne pourrions point exprimer notre opinion personnelle sur cette question, sans entrer, dans des détails que la nature de ces extraits ne comporte pas.

M. Poisson a lu à l’Académie, dans sa séance du 13 mars 1823, et publié dans les Annales de chimie, un Mémoire relatif aux anneaux colorés. L’objet de cet écrit est de compléter, sous un certain rapport, l’explication du phénomène dont il s’agit, déduite de l’interférence des vibrations lumineuses, selon les vues de M. le docteur Thomas Young. M. Poisson examine le cas de l’incidence orthogonale, et il ne considère pas seulement les ondes qui sont réfléchies une première fois à l’une ou à l’autre surface de la lame mince d’air, mais encore toutes celles qui ayant subi, en ces surfaces extrêmes des réflexions multipliées, parviennent à l’œil de-l’observateur. En réunissant ainsi tous les éléments qu’un calcul exact devait en effet comprendre, on trouve des résultats entièrement conformes aux faits observés.

M. Fresnel qui a traité avec tant de succès les questions les plus importantes de l’optique, a inséré ensuite dans le même recueil (Ann. chim. et phys., mai 1823) un article concernant la formation des anneaux colorés. L’auteur qui, à