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Or nous allons faire voir que ces équations ne peuvent avoir lieu.

Pour cela supposons, ce qui sera prouvé ultérieurement, qu’il existe, pour chaque valeur de un nombre premier tel qu’on ne peut pas satisfaire à l’équation et étant deux résidus de puissances Mes divisées par et tel en même que ne soit pas un de ces résidus. Voici les conséquences qui résultent de l’hypothèse que n’est pas diviseur de

Il faut d’abord que l’un des nombres soit divisible par car dans le cas contraire, on serait conduit comme dans le no 18 à l’équation qui n’a pas lieu. Soit ce nombre alors sera aussi divisible par de sorte qu’en omettant les multiples de on aura Je conclus de cette dernière équation ; que l’un des nombres est divisible par sans quoi on serait conduit de nouveau à l’équation qui n’a pas lieu. Ce nombre divisible ne peut être ni ni car si cela était, aurait un commun diviseur avec l’un des nombres et exprimés par et Donc le nombre divisible par ne peut être que

Cela posé, en omettant toujours les multiples de on aura les équations conditionnelles[1]

  1. Ces équations entre des restes provenant de la division de plusieurs nombres par un même nombre premier se traitent comme les équations ordinaires, sans qu’il soit besoin des signes nouveaux d’égalité ni des dénominations nouvelles assez incongrues dont quelques géomètres font usage.