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Le calcul lui avait fait connaître que l’onde parvenue à la surface de contact, se divise et produit deux autres ondes, dont l’une est réfléchie dans l’intérieur du premier milieu où le mouvement a été imprimé et l’autre se propage dans le second fluide. M. Poisson donne présentement une nouvelle étendue à cette recherche. Il suppose que l’origine du mouvement est un point quelconque du premier fluide en sorte que l’onde sphérique qui s’y forme atteint, sous une infinité de directions différentes la surface de contact il examine suivant quelles lois le mouvement ondulatoire se réfléchit dans le premier milieu et se propage dans le second. La première partie de son Mémoire a pour objet la propagation du mouvement dans un seul fluide. On y expose les conséquences relatives à la forme des ondes, à la vitesse de la propagation, aux vitesses propres des molécules fluides, aux directions suivant lesquelles elles oscillent, et les résultats du calcul dont l’auteur conclut que ces vitesses propres subissent un affaiblissement considérable sur les rayons qui s’écartent de la direction principale. M. Poisson détermine aussi la forme des ondes dans un milieu vibrant où la force élastique ne serait pas la même selon toutes les directions ; enfin il considère le mouvement ondulatoire, non-seulement dans le cas où il provient d’un seul ébranlement primitif d’uné partie de la masse, mais encore dans le cas où ce mouvement est entretenu par des vibrations répétées, à l’origine des ondes.

Dans la seconde partie de son Mémoire, l’auteur examine l’effet que produirait chacune des ondes excitées dans un des fluides lorsqu’elle atteint, en un certain point, la surface de contact supposée plane et indéfinie. Cet effet com-