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La variation diurne observée dans nos climats est très sensiblement au-dessous de sa valeur moyenne pendant les mois d’octobre, novembre et décembre, et au-dessus de cette moyenne pendant les trois mois suivants. M. de La Place démontre que ces conséquences et celles qui se rapportent au flux lunaire, se déduisent avec un très haut degré de probabilité, de l’ensemble des observations recueillies Paris jusqu’à ce jour.

Rien n’est plus digne de remarque que cette application de la science des probabilités à la recherche des résultats moyens fournis par des observations nombreuses. Cette théorie éclaire la discussion de tous les faits naturels, même de ceux dont la cause est ignorée, ou ne peut être soumise au calcul. Elle dirige l’esprit dans la comparaison des observations elle fait connaître jusqu’à quel point on doit les multiplier pour obtenir un degré suffisant de vraisemblance ; enfin, elle donne la mesure exacte de la probabilité des résultats.


M. Poisson a présenté à l’Académie pendant l’année 1823 deux Mémoires de physique-mathématique dont il a publié des extraits assez étendus dans les Annales de chimie et de physique. Le premier Mémoire a pour objet la propagation du mouvement dans les fluides élastiques. L’auteur avait traité précédemment un cas particulier d’une question dans laquelle on considère deux fluides élastiques différents, qui sont en contact et ne se pénètrent point. Il s’agissait de déterminer le mouvement qui s’opéré dans l’intérieur des deux fluides, lorsqu’une onde plane et parallèle à la surface de séparation traverse l’un des fluides, et atteint cette surface.