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de tous les autres procédés de l’art, des diverses manières de creuser, de boiser, de murailler, d’aérer, et d’étancher les mines, de transporter le minerai, de le trier, de le laver, de le diviser, de le fondre et de l’affiner. La police des mines, leur administration, les questions de droit qui s’y rapportent, et les lois auxquelles elles sont soumises dans les divers pays, devaient également y être exposées ; mais les événements qui troublèrent la France peu de temps après la publication de son premier volume, en arrêtèrent la suite, et nous ne pouvons en prendre une idée que par les morceaux qu’il en a insérés dans l’Encyclopédie méthodique.

Lors de ces événements, M. Duhamel lui-même en fut fortement atteint ; mais il fit comme dans toutes les autres occasions, il prit ses précautions sans se plaindre. Au premier danger, il avait fait acheter quelques terres en Amérique, et il était bien résolu d’y porter ses talents.

Au moment de s’embarquer, il accorda encore quelques instants aux larmes de sa famille ; mais dans ce peu de jours, les hommes qui menaçaient tous les genres de mérite furent renversés, et bientôt les offres de gouvernements revenus à la modération le fixèrent de nouveau dans sa patrie. Depuis, il a rempli ses fonctions de professeur et d’inspecteur-général des mines, et en cette dernière qualité, il a exécuté des missions importantes, toujours avec zèle et toujours sans bruit ; ne demandant rien, ne contrecarrant les succès de personne, demeurant en un mot fidèle au caractère de toute sa vie. Enfin, son âge et la diminution de ses forces l’obligèrent en 1811 à prendre sa retraite. Il avait alors 81 ans. Le reste de sa vie s’est passé dans le calme de l’homme de bien, au milieu d’une famille qui le chérissait. Les douleurs dé la .