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construction des hauts fourneaux ; on économise beaucoup de combustible ; on perd moins de fer par la combustion ; le fer s’y sépare et s’y affine dans le même creuset, et par une seule opération. Pour prouver que ce n’étaient pas seulement les mines en roche des Pyrénées que l’on pouvait traiter ainsi, il fit transporter et manipuler sur les lieux des mines en grain de l’Angoumois qui y réussirent parfaitement.

Une fois libre de tout engagement envers des particuliers, il ne mit plus de bornes à son zèle ; et ses écrits, ses expériences se multiplièrent.

En 1775, il visita les mines d’Huelgoat en basse Bretagne, et découvrit au grand avantage des propriétaires, qu’une matière d’apparence terreuse, qu’ils rejetaient comme inutile, était encore très riche en plomb et en argent.

En 1777, il améliora dans le même pays les forges et les fonderies de canons et de boulets de fer de Lanoue, et publia, comme nous venons de le dire, son secret sur la cémentation de l’acier.

En 1779, il proposa de grands perfectionnements à la liquation de l’argent, c’est-à-dire à l’art de séparer ce métal du cuivre, par le moyen du plomb.

En 1783, il imagina un instrument propre à mieux suivre la direction des filons, et à fixer les points où ils se croisent entre eux.

En 1784 surtout, époque d’un grand concours pour une place à l’Académie, il présenta des mémoires encore plus nombreux qu’auparavant. Il donna un moyen de tirer parti des galènes les plus pauvres. Il enseigna à traiter sans perte les mines riches en fer, en y ajoutant dans les proportions