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clxiv ÏLLOGE HISTORIQUE

pas vues sacrifiées à la cupidité dénommes m crédit, avaient ̃ été livrées au charlatanisme d’aventuriers ignorants. Leur langueur n’avait donc rien de nécessaire ni d’irrémédiable ; mais pour leur rendre là vie le premier pas à faire était évidemment d’instruire ceux qui devaient y travailler M. de SeycbellesT alors ministre des finances, . était digne de saisir des vues aussi sages*, et avait promptement obtenu pour elles là sanction royale.

Cependant, pour enseigner il fallait des maîtres et l’on x ne possédait pas même un seul- homme qui fût en état de professer l’art de& mines, sous 4e point de vue pratique : En effet, cet art aé en Allemagne dans le moyen âgéy était demeuré à peu près concentré dans les mains dés hommes du métier. À peine quelques traités de Métallurgie ou de Docimastique fondés sur une chimie grossière, commençaient-ils à se répandre en France dans des traductions imparfaites. Ce n’était que sur les lieux mêmes, de la bouche de ces ouvriers et à la vue de leurs travaux, que l’on pouvait acquérir des notions sur les terrains qui recèlent les mines, sur les lois de leurs gisements, sur les moyens les plus sûrs de les attaquer, de les suivre et d’en purifier les produits.

Mais si les ouvriers seuls possédaient tant de secrets, il fallait que ceux qui auraient à les leur arracher fussent plus que des ouvriers ; des esprits tr-ès- éclairés pouvaient seuls rassembler en corps de doctrine cette foule de faits épars, dont ceux qui les connaissaient étaient bien éloignés d’embrasser- l’ensemble et soupçonnaient même à peine les rapports.

On. arrêta donc de prendre dans l’école des Ponts-et-