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la force attractive du soleil, et sa période est d’un demi-jour solaire. Ce second effet serait beaucoup plus difficile à reconnaître que le premier parce qu’il est plus petit, et parce que se renouvelant aux mêmes heures solaires il se mêle à une autre oscillation périodique qui dépend d’une cause différente. L’oscillation dont il s’agit est connue depuis long-temps et rendue sensible par la variation diurne du baromètre. On ne peut douter qu’elle ne soit due comme le phénomène des vents alisés à l’influence variable de la chaleur du soleil. Nous ne pouvons citer ici les divers ouvrages relatifs à cette question de la variation diurne qui est une des plus intéressantes de la météréologie. On doit principalement consulter les recherches que M. le baron Ramond a publiées dans la collection des Mémoires de l’Institut de France.

Quant au flux lunaire, il ne se reproduit aux mêmes heures solaires qu’après un demi-mois et c’est pour cela que les observations peuvent servir à le séparer des autres variations, ou irrégulières ou périodiques. Il augmente, le jour de la syzygie la variation diurne il la diminue, le jour de la quadrature : en sorte que la différence de ces variations est le double de l’effet dû à l’action de la lune. M. de La Place a donc pensé que l’on pourrait reconnaître le flux atmosphérique lunaire, en comparant entre elles conformément aux remarques précédentes, un grand nombre de hauteurs Barométriques mesurées à l’Observatoire royal de France. Il était surtout nécessaire de choisir un système d’observations propre à faire disparaître des résultats moyens, les variations accidentelles qui sont considérables, On a satisfait à toutes ces conditions en comparant des