royale des sciences, le 8 avril 1822,
M. Duhamel a été, s’il est permis de s’exprimer ainsi, l’un de ces savants de la vieille roche, tels que l’histoire de l’Académie en compte beaucoup, travaillant dans la retraite pour leur plaisir, et pour le bien des hommes sans s’occuper de la gloire, connaissant peu le monde et ne se souciant point d’en être connus ; dont le public lisait utilement les ouvrages sans presque savoir s’ils vivaient encore, ni s’informer de l’époque où ils avaient vécu. Sa modestie était si grande, qu’avec tout ce qu’il fallait pour parler avec autorité dans l’Académie, à peine pendant une longue carrière académique a-t-il fait entendre sa voix au milieu de nous ; un grand nombre de ses confrères ne l’ont peut-être pas connu de figure ; et cependant il a été l’un des bienfaiteurs de notre