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beurre, du fromage ; la fermentation vineuse, la distillation, tá culture du pastel et l’extraction de son indigo, et tout ce qui concerne la culture de la betterave et l’extraction de son sucre, ont spécialement attiré son attention. Il n’a pas même négligé les moyens d’assainir, à peu de frais, les demeures et les vêtements des habitants des campagnes.

M. le baron Morel de Vinde, qui cultive par lui-même à la Celle, près de St.-Cloud, une grande propriété, et s’occupe sans relâche de l’améliorer, moins encore en vue des produits qu’il en retire que pour donner des exemples utiles aux agriculteurs, vient de publier une notice sommaire sur les assolements qu’il y a établis. Sa terre est divisée en huit soles, dont chacune a quatre années de rotation : Le tableau complet des trente-deux années de rotation, donné par l’auteur, montre que chaque sole reçoit avec régularité des cultures et des améliorations pareilles, et qu’elles reviennent toutes après ce terme exactement au point de départ. Ge plan s’exécute depuis douze ans, et ses produits sont déja si considérables, et la terré tellement améliorée, que le propriétaire est obligé de détourner à d’autres cultures telles que potagers et chenevières, la surabondance de ses engrais. Il faut voir dans l’ouvrage même les différents problèmes dont les particularités de cette terre exigeaient la solution, et les moyens ingénieux par lesquels l’auteur est parvenu à les résoudre avec le plus d’avantage.

Il fait remarquer que son exploitation est tellement appliquée au temps et aux moyens dont il dispose, que ses hommes et ses chevaux ne sont jamais ni oisifs ni forcés de travail, et que, le temps du ménage des fumiers excepté,