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grande partie de leur courbure, et se sont mises en contact de manière à s’entre-toucher ; l’épaule s’est abaissée ; le cœur a passé sous le sternum, et fait maintenant sentir les battements du côté droit ; le diaphragme est remonté avec les viscères placés au-dessous de lui ; le bras droit s’est atrophié ; mais le poumon gauche, qui sert seul aujourd’hui à la respiration, est augmenté de volume. Ces faits intéressants pour la théorie des plaies pénétrantes de la poitrine, ajoutent à tous ceux que la chirurgie et la physiologie doivent déja à M. le baron Larrey, et qui l’ont rendu si justement célèbre parmi les hommes de l’art.

M. Bancal, chirurgien et oculiste, a présenté un instrument de son invention, qu’il nomme Kystitome caché, et qu’il emploie avec succès à l’opération de la cataracte.

Il se compose d’une gaîne étroite, longue et plate, munie d’un petit couloir, d’où l’on fait sortir, en pressant un bouton, une petite lame aiguë et tranchante, qui agit avec facilité et certitude. On le tient comme une plume à écrire, et on le fait arriver sans risque pour les parties environnantes, à la membrane du cristallin, qu’il s’agit, dans cette opération, d’ouvrir pour en faire tomber le cristallin devenu opaque. On pense que cet instrument est préférable à tout autre dans les cas où il s’agit de dégager le cristallin des adhérences qu’il peut avoir contractées ; on pourra l’employer aussi pour former une pupille artificielle.

M. Gabriel Pelletan, fils de l’un de nos confrères, pour appliquer le nitrate d’argent, ou pierre infernale, à des surfaces très-limitées où l’on veut restreindre la cautérisation.