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la verge ; mais on ne l’observe pas non plus dans bien des animaux qui n’ont pas d’os de verge.

M. Geoffroy applique ensuite sa théorie aux mammifères à bourse, ou didelphes, dont il s’était déja occupé plusieurs fois, notamment en 1819, ainsi que nous l’avons dit dans notre analyse de cette année-là.

Les tubes en forme d’anse sur les côtés de la matrice, qui sont particuliers à ces animaux, lui paraissent deux vagins ; et il croit que ce que les autres anatomistes nomment vagin, répond à la bourse urétro-sexuelle des oiseaux. La partie recourbée par laquelle ces anses s’unissent dans le haut, et qui est divisée, tant que l’animal n’a pas conçu, par une cloison verticale, représente alors deux utérus qui se continuent chacun avec la corne, et la trompe de Fallope correspondante.

L’auteur se représenté donc cet appareil comme double dans sa totalité, ainsi que celui des oiseaux ; comme dépourvu de même de col, et d’autres moyens de retenir l’ovule : c’est ce qui fait que celui-ci est expulsé avant son incubation, avant qu’un embryon s’y soit montré. M. Geoffroy explique la faiblesse et le peu de durée de l’action de ces utérus par la petitesse des branches artérielles qu’ils reçoivent ; et c’est par la circonstance opposée qu’il rend compte du développement et de l’activité des mamelles et de la bourse qui les enveloppe, et dans laquelle il voit un grand développement du mont de Vénus. Les détails angéïologiques où il entre à ce sujet sont des faits positifs et très-intéressants, mais il serait impossible de les faire entendre dans un résumé aussi court que le nôtre. Daboville, Roume et Barton ayant’ vu que la première forme sous laquelle les produits de la gé-