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sale de la poche du prépuce. Dans l’autruche et dans d’autres oiseaux où le gland se développe beaucoup, cette bourse acquérant plus d’ampleur et son col devenant plus large, se confond avec la bourse du prépuce.

On voit que, d’après ce système de rapprochement, la principale différence qui resterait entre les oiseaux et les mammifères serait que dans les premiers le rectum ou le vestibule rectal s’ouvrirait dans la vessie, et que dans les seconds il s’ouvrirait immédiatement au dehors. M. Geoffroy a dû rechercher aussi les analogies du bassin, qui tient de si près aux organes de la génération.

Selon lui, on s’est fort mépris à cet égard. L’os que, dans les oiseaux, on nommait seulement os des îles, et qui s’étend le long de l’épine en avant et en arrière de la fosse cotyloïde, est composé de l’os des îles et de l’ischion ; celui qui lui est parallèle mais en arrière seulement de la fosse cotyloïde, et qu’on avait pris pour l’ischion, est le pubis ; et l’os grêle qui fait le bord du bassin postérieur, et qu’on nommait le pubis, M. Geoffroy en fait, avec M. Serre, l’analogue de l’os si remarquable dans les mammifères à bourse, et que les anatomistes avaient désigné sous le nom de marsupial. Nous avons dit, dans le temps, que M. Serre a cru retrouver aussi l’analogue de cet os marsupial, dans une petite partie qui s’observe à un certain âge, encastrée dans la cavité cotyloïde de plusieurs quadrupèdes d’autres familles. Cette pièce se voit en effet dans le rhinocéros, dans l’hyène, et peut-être dans plusieurs autres genres. Comme elle manque dans le chien, dans l’ours, qui ont l’intérieur de la verge soutenu par un os, M. Geoffroy a imaginé que ce sont les os marsupiaux qui se réunissent pour former cet os de