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ment que dans une petite vessie : mais il est sujet à beaucoup de variétés, et M. Geoffroy en a vu qui allaient au huitième, au quart, et même une fois à la moitié de la longueur de l’autre. Lorsqu’il est le plus volumineux, il manque encore d’issue à ses deux extrémités, et le pédicule qui l’attache au cloaque n’est qu’un ligament tendineux. L’oviductus gauche ou ordinaire, observé dans de très-jeunes oiseaux, s’étend en droite ligne ; et M. Geoffroy est porté à penser qu’il est primitivement fermé et ne s’ouvre, à ses extrémités, que par l’action du liquide qui se développe dans son intérieur.

L’auteur a donné, dans un mémoire particulier, la description des organes sexuels de l’autruche et du cazoar, où la grandeur des parties lui a procuré plus de facilité pour saisir leurs rapports et reconnaître leurs analogies. Il y a surtout rendu sensible, par des figures comparatives et très-exactes, la ressemblance singulière des organes dans l’autruche mâle et dans l’autruche femelle, qui ne different, vers l’extérieur, que par les grandeurs relatives et inverses du pénis et du clitoris, et de l’orifice qui est à leur racine.

Ce que dans l’autruche on appelle la vessie urinaire, est un sac assez grand, dans le fond duquel se termine le rectum, et qui est séparé de la cavité plus extérieure qui s’ouvre au dehors, et que M. Geoffroy nomme urétro-sexuelle, par un bourrelet ou rétrécissement, où se voient les quatre mamelons répondants aux deux uretères et aux deux oviductus. Les premiers se dirigent un peu plus en dedans, en sorte que l’urine qui coule des reins s’accumule naturellement dans ce grand sac jusqu’au moment de l’émission. La seule différence du mamelon qui répond à l’ovaire oblitéré, c’est qu’il n’est point percé. Le rectum fait une saillie dans