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Il est d’autant plus important d’éviter tout ce qui pourrait entraver ces recherches, que le cerveau est, anatomiquement parlant, celui de tous les organes dont la structure est le plus difficile à dévoiler ; comme il est, physiologiquement, celui dont les fonctions merveilleuses échappent le plus à toute explication, et que l’on ne peut, par conséquent, trop encourager les efforts qui tendent à avancer, ne fût-ce que sur quelque point limité, la connaissance de ce mystérieux appareil.

M. Geoffroy-St.-Hilaire continue toujours, avec la même ardeur, ses recherches sur l’unité de composition dans les animaux. Il les a portées principalement cette année sur les organes de la génération des oiseaux, qu’il a comparés à ceux des mammifères, Déja dans notre analyse de l’année précédente nous avons fait connaître sa manière de voir à cet égard.

Après avoir rappelé qu’il y a dans les oiseaux, outre l’oviductus ordinaire et connu qui s’insère du côté gauche du cloaque, un petit canal aveugle, découvert par M. Emmert, inséré du côté droit, et que l’on peut regarder comme un second oviductus atrophié et oblitéré, nous avons dit que M. Geoffroy voit, dans la partie supérieure et vasculaire de f’oviductus, l’analogue de la trompe de Fallope ; dans la partie moyenne à parois plus épaisse où l’œuf séjourne et prend sa coquille, l’analogue de la corne de la matrice ; et dans le reste de sa longueur l’analogue du vagin.

L’auteur a retrouvé les mêmes divisions dans certains oviductus du côté droit, plus développés qu’à l’ordinaire ; car cet oviductus droit, ce vestige d’oviductus, ne consiste communé-