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à son examen, mais aussi parce qu’elles ont été en quelque sorte provoquées par le prix qu’elle proposa pour 1821, et qui fut remporté par M. Serre.

À cette même époque, M. Tiedeman, aujourd’hui l’un des correspondants de l’Académie, avait aussi commencé une suite de recherches, dont il a publié un fragment sous le titre d’Icones cerebri simiarum et quorumdam animalium rariorum ; recueil où plusieurs cerveaux sont représentés avec exactitude et des détails précieux.

Tout nouvellement, M. Rolando de Turin vient d’envoyer un mémoire sur la moelle de l’épine, dans lequel il n’y admet que quatre sillons : l’antérieur qui est bien connu, et où pénètre le repli de la moelle épinière, un postérieur bien moins profond, et les deux latéraux postérieurs. Les latéraux antérieurs, selon lui, ne sont que des apparences produites par les racines des nerfs. Elle n’a donc que quatre cordons, si ce n’est dans le haut, où les pyramides postérieures en donnent deux de plus, mais qui ne règnent que dans la région cervicale, et qui disparaissent même dans les quaḍrupèdes.

M. Rolando a examiné et décrit avec soin les figures que prend, en différents points, la coupe de la matière cendrée qui remplit l’axe de la moelle épinière. Au-dessous des pyramides antérieures elle représente un fer à cheval ; aux endroits d’où sortent les nerfs des extrémités, deux demi-lunes adossées ; dans la région dorsale, une espèce de croix.

Il a trouvé les cornes postérieures de cette matière grise plus molles, plus rouges que le reste de sa coupe, et il admet, en conséquence, deux sortes de matière grise, comme il les