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vogue dans l’étranger, M. Bailly a fait, pour les appuyer, des observations intéressantes et vraies, relatives surtout au cerveau des poissons.

Il y a bien développé la composition des lobes dits optiques, par le moyen de deux ordres de fibres : l’un interne transverse, qui est proprement la continuation du cordon latéral de la moelle ; l’autre externe, qui croise obliquement le premier et se continue avec le nerf optique.

Il a fait remarquer, et retrouve jusque dans les quadrupèdes, une bande qui marche derrière la conjugaison des nerfs optiques, et sert de commissure aux fibres externes des lobes de même nom, pendant que celle de leurs fibres internes a lieu dans les poissons directement au plafond de leur cavité commune, et ressemble au corps calleux des hémisphères dans les mammifères.

Il a donné aussi beaucoup de détails sur les variétés des replis qui sont dans l’intérieur de ces lobes optiques, et qu’il nomme corps optiques. Un cordon qui contourne les jambes du cerveau dans les ruminants, en avant de l’oculomoteur ; la commissure antérieure du cerveau qu’il trouve double dans plusieurs animaux ; la distinction des ganglions ou lobes olfactifs, la manière dont ils se confondent avec le cerveau ou dont ils s’en dégagent ; les variations dans le volume et les formes du cervelet, celles des lobes latéraux du quatrième ventricule dans les poissons, qu’il croit les analogues des rubans gris que l’homme et les mammifères ont au même endroit ; les origines profondes des nerfs trijumeaux, ont particulièrement attiré son attention.

Il se trouve quelquefois en opposition sur les faits de détail, et avec M. Desmoulins, et avec M. Serre. Ainsi il n’ad-